Pour se remettre en ordre de conquête et c'est nécessaire pour une bonne démocratie locale, l'UMP 38 doit sortir de difficultés rencontrées depuis 1996 et retourner aux fondamentaux qui ont fait ses victoires du début des années 80. Soit ce mouvement montre lors des Européennes qu'il est capable de vivre une campagne professionnelle dynamique et il tournera la page de moments difficiles. Soit il s'avère incapable de gagner cette crédibilité et probablement il vivra une nouvelle descente dans les difficultés.
Les fondamentaux reposent sur 5 enjeux.
1) Pour gagner, un mouvement politique doit attirer les unions et non pas attiser les divisions. Cette capacité à susciter les solidarités ouvre toujours les perspectives de victoire. Le RPR 38 du début des années 80 avait été un exemple en la matière à destination de socio-professionnels, d'universitaires, d'étudiants, de commerçants ... Cette étape rend les autres possibles.
2) Il faut livrer du travail avant de livrer bataille. Là aussi, de l'extérieur, probablement personne ne peut imaginer l'ampleur des travaux conduits de 1981 à 1983 pour bâtir dans le dialogue un projet sérieux, solide, rassembleur. Il en fut de même de 1984 à 1985 pour la campagne départementale.
3) L'UMP 38 doit construire son image de marque à base de jeunesse, de tolérance, d'union et de joie. Les qualités préalablement énoncées sont contagieuses et font la victoire.
4) Il faut passer de l'éclatement à la cohérence. Parmi les nombreuses idées reçues à ce jour mais fausses figure celle selon laquelle la division actuelle serait liée au nombre des ambitions personnelles. Au début des années 80, les "ambitions personnelles" étaient bien plus nombreuses et, à mes yeux, bien plus talentueuses. Mais, par le travail dans la confiance et ce fut alors le talent principal d'Alain Carignon à cette époque, les ambitions se sont ajoutées et non pas retranchées. Il y avait dans une dynamique commune un Président de Chambre de Commerce (R. Michal) + un Président de Chambre des Métiers (R. Mosnier) + un Directeur du CEA (P. Corbet) + un Président d'une fédération de services par ailleurs Conseiller Général (P. de Villard) + des jeunes avocats prometteurs (JP Saul Guibert, J. Folco), des responsables syndicaux + des élus + ... La concurrence n'était pas perçue comme dangereuse mais comme naturelle, positive, porteuse d'avenir pour chacun.
5) Bâtir l'union autour d'un projet collectif ambitieux, neuf, basé sur une nouvelle fierté pour Grenoble et pour l'Isère.
La nouvelle direction de l'UMP 38 est à près de 100 jours de son élection et à plus de 100 jours du scrutin des Européennes. Sur le plan national, l'UMP sera probablement le premier parti de France (voir sondage Ifop Paris Match publié jeudi). En sera-t-il de même en Isère ? Le score départemental interviendra après combien de réunions et dans quel contexte. Là aussi, la comparaison avec la campagne des européennes de juin 1984 sera intéressante pour juger de la nouvelle dynamique éventuelle. En 2009, l'UMP 38 peut compter sur une candidate de qualité en la personne de F. Grossetête.
Cette nouvelle direction de l'UMP 38 a montré qu'elle savait faire perdre et nous sommes bien placés pour le dire dans le Canton de Vif. Il est temps de montrer maintenant qu'elle sait aussi faire gagner.
Demain : le Modem 38 et les Européennes