Le scrutin du 7 juin permettra d'effectuer un point actualisé sur les rapports des forces politiques dans le Canton de Vif. Lors des dernières élections cantonales il y a un an et 1/2, la gauche avait totalisé 50, 68 % des voix en cumulant toutes les sensibilités de gauche, de l'extrême gauche au MRG en passant par le PS, le PCF et les Verts.
Depuis cette date, plusieurs faits importants sont intervenus. Trois maires se sont engagés publiquement pour la liste UMP : Claix, Varces, Vif. Ces trois élus sarkozystes ont effectué une campagne publique intense qui devrait positivement impacter le score de la liste UMP dans le Canton présentée sur le plan national comme large première.
Sur le plan départemental, la nouvelle équipe au sein de la fédération départementale de l'UMP tarde manifestement à prendre ses marques. La réunion de soutien organisée en faveur de la liste UMP a mobilisé moins de 180 personnes à Sassenage quand Vincent Peillon faisait le plein de la salle Dauphine à Grenoble jeudi soir et que vendredi soir les Etats Généraux de la Rénovation rassemblaient plus de 230 personnes à Meylan.
Dans notre Canton, les distributions de tracts ont été inexistantes. Parfois même, les affiches officielles de l'UMP ne sont même pas collées ... Des faits qui témoignent d'un indiscutable problème de mobilisation. Sur le fond, l'UMP 38 ne porte toujours pas le débat de fond dans l'agglomération Grenobloise. Il suffit d'ailleurs de parcourir son site Internet pour observer que les actions présentées concernent quasi-exclusivement le Nord Isère ... Elle a été absente lors de fortes manifestations locales. Ainsi, lors des journées Libération à MC2, c'était le Mouvement de la Jeunesse Socialiste (MJS) qui distribuait des tracts sans la moindre présence de l'UMP 38.
A Meylan, la réunion des Etats Généraux de la Rénovation, en présence d'Alain Carignon et de Julien Polat, a été marquée par des interventions sur des sujets très pratiques (tarifs scolaires, lignes VFD, TGV ...) avec des participants qui étaient surpris et choqués qu'il faille attendre des réunions de ce type pour avoir connaissance de tels faits passés sous silence par les oppositions locales.
Dans ce paysage très contrasté, le scrutin du 7 juin sera donc un test grandeur nature de légitimité.