Les citoyens français ne se reconnaissent que dans deux identités :
- leur appartenance à la nation française,
- leur appartenance à leur Commune.
En conséquence, ils se disent Français et / ou Lyonnais, Bordelais, Lillois, Nantais, Toulousains ...
Dans ce cadre, pendant des décennies, Grenoble a été bien au-delà d'une identité locale.
C'était une référence. Etre Grenoblois était lourd de sens.
Une ville à la fois olympique et nobellisée, compagnon de la Libération, conquérante de l'atome, mère d’étapes fortes de la Révolution et de la démocratie locale.
Des décennies pendant lesquelles, Grenoble était le porteur incontournable sur le plan français de la modernité, le quartier général du futur.
Lors des seules dernières décennies, ce fut le cas quand Albert Michallon a gagné la désignation pour les Jeux Olympiques de 1968, quand Hubert Dubedout a accompagné la naissance des radios locales libres qui ont initié la formidable explosion du pluralisme d’informations, quand Alain Carignon a remporté la difficile bataille du Synchrotron ou le retour du tramway par le vote exemplaire d’un référendum municipal, quand Michel Destot a décidé de poursuivre l'alternative de la desserte en tramway en actualisant les conditions d'égalité d'accessibilité.
Mais depuis plusieurs années déjà, Grenoble tourne malheureusement le dos à son Histoire.
Le tournant est le