Pendant de nombreuses décennies, la société française a été indiscutablement marquée par des traits caractéristiques profonds.
Tout d’abord, la place de l’Etat qui était bien plus importante en France que dans les autres pays.
Ensuite, une économie fragile qui était mal aimée.
Enfin, une mentalité collective conservatrice qui parlait beaucoup du changement mais qui s’en écartait rapidement car peu désireuse d’en accepter les remises en question.
Dés 1969, date du discours de Jacques Chaban Delmas à la tribune de l’Assemblée Nationale, ce terme de « société bloquée » a été officiellement utilisé pour exprimer combien les traits caractéristiques préalablement exposés étaient à l’origine de nombreux blocages.
45 ans plus tard, ce constat demeure d’actualité. Que recouvre-t-il ?
Ce constat désigne une société qui reste immobile alors même qu’elle devrait bouger. La notion de société bloquée s’oppose à celle de société qui progresse.
Cet immobilisme n’est pas nécessairement coupable en soi. Il ne le devient que dans la mesure où la société n’évolue pas alors même qu’elle le devrait.
Il est exact que la société française porte en elle de nombreux facteurs de conservatisme.
Le poids excessif de l’Etat est accentué par sa capacité à tout réglementer, par l’état d’esprit de méfiance qui demeure le sien de façon dominante.
L’économie se renouvelle peu.
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