
Alors que la loi de 1964 a fixé un cadre d'une remarquable performance et que la France a été un exemple international pendant des décennies, l'eau est à l'abandon en France :
1) les canalisations ne sont plus entretenues : en moyenne l'investissement actuel permet nationalement la reprise des réseaux tous les 86 ans alors que ces matériels sont efficaces pendant ... 35 ans !
2) Un réseau non performant, c'est le gaspillage de la ressource par des fuites mais aussi l'intrusion de pollutions diverses des milieux environnants. 44 % des réseaux dans Rhône-Alpes ne sont pas au plancher d'efficacité exigé par le Grenelle 2,
3) les fontaines publiques sont à l'abandon, presque jamais équipées de modérateurs de débits pour ne répondre qu'à la demande,
4) la loi Brottes fait exploser les impayés sur la base de critères totalement déconnectés de considérations sociales,
5) La réduction de l'assainissement non collectif ne progresse pas,
6) les berges des rivières ne sont plus entretenues, envahies par les bois morts morts quand elles ne servent pas de décharges sauvages,
...
L'eau est devenue la caricature d'un pays qui n'a plus les moyens d'assurer la simple maintenance du niveau de qualité qu'il a eu jadis dans ce domaine.
Ce n'est pas de belles déclarations dont l'eau a besoin en France mais des actes et surtout de financements.
Le niveau d'alerte de tous les professionnels est franchi depuis longtemps. D'exemple, la France est en train de devenir le mauvais élève dans un domaine pourtant essentiel.