
Dans 556 jours, le mardi 8 novembre 2018, les citoyens américains vont avoir l'occasion de s'exprimer sur la gestion Trump lors des élections dites intermédiaires. Si les actuels contacts se vérifient, c'est un raz de marée historique de votes hostiles qui attend l'actuel locataire de la Maison Blanche. Chaque pays porte un tempérament, une personnalité. En 2008, dès les premiers jours d'avril, la tendance pro-Obama se manifestait sur place. Elle allait progresser encore et toujours jusqu'en novembre. Sur place, le rejet de Bush était tel qu'il était tangent qu'aucun candidat républicain, fut-il le "rebelle McCain", ne pourrait inverser la tendance. Aujourd'hui, de tous les contacts, il ressort que la même étape est en gestation. Le rejet se témoignera de façon différenciée mais fort. Le plus fort sera très probablement la Californie.

Or la Californie c'est 1 Américain sur 8. L’Etat pèse autant que la 6ème économie du monde. Au sein de cet Etat, Et 27 % des habitants, soit près de 11 millions, sont nés dans un pays étranger. Depuis 100 jours, cet Etat symbolise la révolte contre Trump. Sur le démantèlement de l’Obamacare, des dizaines de millions de dollars de subventions fédérales pourraient être perdues. Sur l’environnement et sur la défense des immigrants, c'est le dos tourné à l'identité de la Californie. Le dispositif des « villes sanctuaires » risque de priver de certaines contributions fédérales si elles ne coopèrent pas avec la police en charge de l’immigration. Dans la vallée centrale de la Californie, les agriculteurs, grands exportateurs vers l’Asie, déplorent déjà les conséquences du retrait du TPP, le traité commercial trans-pacifique, annoncé le 22 janvier. Et la liste pourrait continuer longtemps comme la remise en cause de sanctuaires naturels pour des animaux.
La campagne de novembre 2018 s'annonce comme l'une des plus belles. 10 ans après celle de 2008. Le moment où chacun s'engage pour faire vivre un pays comme symbole des belles valeurs qu'il a toujours vocation à incarner pour la civilisation occidentale. Ces 556 jours vont être beaux à vivre. C'est le vrai rendez-vous de ce samedi et non pas la célébration des 100 jours de Trump.
