Ce week-end, Michel Charles-Bernard nous a quittés. Ses obsèques auront lieu mercredi 2 mai à 11 heures 30 en l'Eglise de Valbonnais. Nous sommes probablement très nombreux à partager la profonde tristesse de sa famille parce que, pendant tant d'années, nous avons été très nombreux à apprécier son sens réel de l'amitié. Jusqu'à fin 2016, pendant 20 ans, nous avons joué au tennis une fois par semaine. Michel a beaucoup aimé ce sport. Probablement moins que le rugby qui était une vraie passion. Mais il a aimé le tennis au point de faire des efforts considérables pour continuer à le pratiquer y compris après son accident de ski qui avait altéré certaines capacités de son épaule. De la "belle époque" quand notre équipe de double était au complet, nous avions eu déjà la douleur de perdre Marcel Mazza tué sur la route par un chauffard meurtrier irresponsable. Ce jour là, Michel Charles-Bernard avait été le premier à me téléphoner parce qu'il avait reconnu la voiture de son ami en bord de route. Michel rentrait alors de Chambery et à constater le corps affalé de son ami sur le volant, il n'avait pas eu de doute. L'équipe a tenté de continuer. Plusieurs mois plus tard, la peine disparaissait l'espace de quelques instants pour se rappeler les plaisanteries de Marcel et si souvent les partager avec d'autres membres de Grenoble Tennis. Puis la santé de Michel est devenue plus fragile. Le golf a dû remplacer le tennis. Il le pratiquait alors souvent avec Gérard Saez et son épouse. Puis le coeur est devenu toujours plus fragile. Tous ceux qui ont eu la chance de connaître Michel savent qu'ils ont eu le privilège de connaître ce que la vraie amitié peut signifier. Un privilège considérable quand ce sentiment n'est pas un mot vidé de contenu. Et Michel a toujours donné un magnifique contenu à ce mot. Il a aimé le sport. Les automobiles. Les bons plats de la table qu'il dégustait en fin gourmet. Chaque année, après Noël, je prenais plaisir à l'entendre exposer dans le détail ses repas de Noël en précisant dans la nuance ce qu'il avait apprécié plat par plat. Des copains comme Jean-Pierre ou Dominique le questionnaient sur les vins. J'écoutais leurs conversations avec une humilité absolue moi qui ne connais même pas le seul nom d'une enseigne de vignes. Il habitait Grenoble, rue des Eaux Claires, mais son coeur était aussi, voire surtout, dans la montagne : le valbonnais. Un secteur qu'il connaissait par coeur. Commune par Commune. Un beau territoire qui mercredi va accueillir l'un des siens avec beaucoup d'émotion, beaucoup de tristesse mais aussi beaucoup de chaleur car il nous a donnés beaucoup de chaleur pendant tant d'années.