La cause animale a enregistré dimanche un très grave échec. Des députés ont refusé de voter des dispositions de bon sens parce que le bien être animal n'est pas une priorité pour eux. Dimanche, l'Assemblée Nationale était appelée à se prononcer sur une loi introduisant de nombreux droits nouveaux pour les animaux. Parmi eux, l’interdiction de l’élevage en cage des poules pondeuses ou encore l’instauration d’un contrôle vidéo dans les abattoirs. Propositions quasi toutes rejetées par les députés. Beaucoup de promesses du candidat Macron ont ainsi été brisées. Des caméras de vidéosurveillance seront installées uniquement dans les abattoirs volontaires, pour deux ans, sans aucun caractère obligatoire. Les vidéos seront consultables uniquement en interne ou par des vétérinaires. Les amendements visant à interdire le broyage des poussins mâles et canetons femelles, la castration à vif des porcelets, les cages pour les lapins ou encore les "fermes-usines" ont également été rejetés. Dans une démocratie moderne, active, les permanences des députés qui ont participé à ces votes de la honte seraient aujourd'hui assaillies d'appels téléphoniques. Des journaux indépendants rendraient compte des votes avec des demandes d'explications. Mais en France, entre deux élections, c'est le légitimisme qui règne, le clientélisme quand ce n'est pas la mendicité discrète pour des aides diverses ou passe-droits. La France ne s'est jamais remise de ses années de la seconde guerre mondiale parce qu'elles ont mis en évidence un niveau de soumission au pouvoir qui ne correspond en rien à l'image de révolte qu'elle a voulu construire dans l'imaginaire de son Histoire. Et dimanche l'Isère a été l'un des Départements qui a compté le plus grand nombre de députés à voter contre la cause animale donc à voter pour la poursuite d'actuelles atrocités intolérables. On va s'en rappeler durablement !