Au 21 mai 2018, un constat simple : l'anniversaire du cinquantenaire de mai 68 a été un bide total. Pour rappel, les manifestations ont concerné la période du 3 au 13 mai 68. A partir du 18 mai, la priorité était aux accords de Grenelle (27 mai). Ce n'était pas une évidence au départ qu'une telle indifférence collective. Tant les auteurs de cette époque semblaient rêver d'inscrire cette date comme un temps fort du patrimoine français. A quoi tient cet échec ? Probablement à une multitude de facteurs dont un : avec sagesse, l'opinion publique française a constaté que ces anciens combattants ne rêvaient pas de changer le système mais de prendre les meilleures places dans le système. Et 50 ans plus tard, le moindre reportage voit les "révoltés" de l'époque devenus des bons bourgeois bedonnants agitant la nostalgie d'une époque où ils étaient encore capable de courir et de prendre des risques. La caricature de cette "évolution" de révoltés qui aiment ensuite tant les plumes et paillettes de l'establishment c'est Cohn-Bendit qui célèbre le 50 ème anniversaire de mai 68 sur les marches du ... Palais des Festivals de Cannes en noeud papillon alors que 50 ans plus tôt il vociférait contre ce "mal du système". Et il célèbre le cinéma l'année où le cinéma montre son pire visage avec les révélations de #MeToo comme s'il fallait coucher pour tourner. Avec de telles images, pour les personnes de bon sens, le rideau de mai 68 se baissait pour de bon. Le rapport en France avec les supposés "révolutionnaires" est toujours compliqué à suivre dans la durée quand les idéaux proclamés passent à l'épreuve des faits ...
En mai 1958, j'étais à Paris, je suis allé à des assemblés générales à la Sorbonne, ou Danis le rouquin nous incitait de faire la "révolution". Aujourd'hui il parade dans une société qu'il fallait renverser en 1958 !!!
Rédigé par : Maurice CROS | 21 mai 2018 à 11:06
Toutes les révolutions accouchent de nomenklaturas et de "contre-révolutionnaires".
Etre révolutionnaire à vie n'est pas de tout repos.Ca ne nourrit pas son homme. La vague de la promotion sociale est forte.
La roue tourne, on ne peut avoir raison tout le temps ni l' énergie.
Cela ne concerne pas seulement les gens de gauche.
Alain Madelin, Patrick Devedjian, Anne Meaux, Gérard Longuet, Robert Pandraud, Hubert Lambert, Claude Goasguen, Frédéric de Saint-Sernin...
" Ces foutus révolutionnaires de mes deux, qui traînent chez moi à boire ma bière et à piocher dans ma bouffe, tout en exhibant leurs nanas, doivent comprendre que la révolution se fait d'abord à l'intérieur de nous-même. "
Journal d'un vieux dégueulasse - Charles Bukowski
Rédigé par : Jean-Renaud Leborgne | 24 mai 2018 à 22:40