Respirer c'est vivre. Ecouter le souffle de son enfant qui dort c'est un moment de paix intérieure immense. Quand une maladie prive de ces moments, il faut lutter contre cette maladie. Financer pour que des guerriers contre cette maladie gagnent. Dans mon existence, 4 ou 5 courriers ont été lourds de sens. Le premier d'entre eux est celui de Laurence Provost. Elle vient d'avoir 18 ans. Elle est atteinte de mucoviscidose. Son espoir de vie est bref. Le Professeur Gilly de Lyon accède à ses dernières volontés. Et une lettre est remise à ses parents. J'ai rarement lu une telle leçon de ... vie. 30 ans plus tard, son contenu est toujours dans mon esprit. Et l'auteure ne peut probablement pas imaginer combien de fois ce contenu a pu revenir dans mes pensées. C'est donc aujourd'hui une journée particulière. Donnons du souffle pour ceux qui en manquent. C'est aussi pour moi toujours un temps d'indignation. Comme un Etat qui gaspille autant le produit de nos impôts peut-il tolérer que de telles causes puissent dépendre à ce point de la charité publique ? Quel échec pour le pouvoir des citoyens que de ne jamais parvenir à rétablir de belles hiérarchies dans les dépenses publiques.