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Hier, les Boston Red Sox ont réalisé un exploit dans l'histoire du baseball. Comme tant d'autres équipes de Boston le font dans d'autres domaines dont Tom Brady en football américain. Tant d'autres pourraient être cités. Quand une ville est olympique dans l'ordinaire, elle n'a pas à candidater pour organiser des Jeux Olympiques. En juillet 2015, Boston à ce titre a retiré sa candidature pour les JO 2024. Et l'argument officiel d'alors fut simple : "nous n'avons pas besoin d'une opération exceptionnelle dont le montant financier pour les contribuables est inconnu pour le trou à combler à l'issue". Et d'ajouter à juste titre, "il faut aussi une pause dans les grands travaux après le Big Dig". Des arguments d'un bon sens implacable. Le Gouverneur qui va passer devant les électeurs le 6 novembre a défendu cette "approche humble". Dans un Etat historiquement Démocrate, ce Gouverneur (élu avec l'étiquette des Républicains) dispose actuellement de 40 points d'avance sur son concurrent démocrate là où les autres candidats à des fonctions différentes vont voir des élus Démocrates gagner facilement : Elizabeth warren, Joe Kennedy III. Le bon sens du Gouverneur est récompensé par un électorat libre capable de récompenser les décisions qui lui ont plu. Le jour où la démocratie française retrouvera des couleurs de ce type, elle pourra peut-être recommencer à donner des exemples à autrui. Pas sûr que ce soit dans un calendrier rapproché car le + beau des cadeaux reste l'ordinaire agréable et c'est ce qui fait beaucoup défaut actuellement en France.
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La crise a toujours fait partie de la nature humaine. Les crises ont été nombreuses, graves, parfois dramatiques. Mais ce qui était réconfortant, c'est que de chaque crise, les êtres humains trouvaient le remède pour éviter la prochaine crise de la même nature. La Société des Nations après 14-18. L'Europe et ce tandem franco-allemand après 39-45. La dissuasion après Hiroshima ... Chaque crise donnait le sentiment qu'elle participerait à éviter la prochaine de la même nature. C'était agréable de voir l'humanité être ainsi capable d'apprendre de ses erreurs, de ses fautes. Et les corriger pour l'avenir. Cette étape semble passée. Tout dernièrement, j'ai reçu comme cadeau l'agenda 2019 de Rustica. A chaque semaine la présentation d'un oiseau. Superbe. Dans 20 ans, 15 pages au moins n'auront plus des actuelles images ! C'est irréel. Il devrait y avoir une large mobilisation consensuelle pour défendre la sauvegarde des paysages qui rend possible cette présence animalière. Défendre les prairies. Les haies.... Tout ce qui rend possible cette vie animalière de proximité. Non. C'est souvent l'indifférence. La résignation. Un tournant. Maintenant, le temps tue au lieu de soigner. Les chiffres tombent de tous les côtés. Tous les marqueurs sont au rouge vif. Mais rien n'y fait. Probablement un réel tournant collectif à ce point.
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L'ambiance actuelle en France est terrible. Regardons les faits : l'actualité est sombre de tous les côtés : taxes, chômage, violences, colères généralisées ... Regarder un feuilleton TV français : tout n'est qu'épisodes de meurtres, de séparations, de coucheries malheureuses ... Un film français : le scénario est tout trouvé : une femme seule qui, de préférence a connu de graves violences, sombre dans le chômage au moment où son fils adolescent épouse la délinquance qu'elle n'avait pas vu venir. Une soirée de chansons en France : le rap qui cogne ou la reprise d'un vieux texte parce que les jeunes auteurs ont la fainéantise d'écrire ou le talent qui fait défaut. Un débat "d'idées" sur un plateau TV : une succession d'engueulades sectaires avec des invités choisis pour être malmenés ou pour agresser. Dans ce contexte, si on arrive encore à croiser quelqu'un de joyeux on le prend soit pour un provocateur soit pour un ignorant de tout ce qui l'attend pour de bon. En France, l'expression de la joie peut contrarier autrui. C'est quand même pesant à la longue que ce climat qui entretient à ce point "le bonheur d'être triste et agressif". Un minimum de joie et de cool attitude ferait beaucoup de bien.
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Dans une démocratie, personne ne doit humilier un citoyen sans sa permission. C'est la règle de base. Et la permission c'est le non engagement. Le pire c'est la permission inconsciente quand un système a tellement matraqué des repères que l'abandon du citoyen est devenu coutumier. C'est ce qui guette les Français. J'ai eu la chance de vivre 3 temps forts de mobilisations. La victoire de Grenoble en 1983. Une vague enthousiaste irréelle. Les derniers jours de campagne électorale quand aux feux rouges des automobilistes baissaient leurs vitres pour crier "allez-y !". Puis ma première campagne cantonale quand je constatais le nombre d'affiches posées de façon volontaire dans des propriétés privées.
Et il y 10 ans, jour pour jour, la campagne Obama à Boston. Choisir des photos de cette époque est difficile tant elles sont nombreuses. Les auto-collants sur les voitures. Les salles pleines de volontaires pour les appels téléphoniques. Les volontaires aux coins des rues pour distribuer des tracts. Mais une photo que j'ai faite a ma préférence : les magasins fermés le jour du vote pour passer un message simple : "fermé. Parti voter et vous, faites de même". Au pays de l'argent et du commerce, l'acte civique un mardi avait la préférence sur le chiffre d'affaires. Un symbole très fort. Et ces affiches étaient nombreuses sur les vitrines des commerces. Des rues entières avec les commerces fermés. Tant qu'un peuple est capable de telles actions, il montre sa confiance dans la citoyenneté. A moins de 500 jours des municipales, il me semble que l'action locale va réserver une mobilisation hors du commun. Actuellement les citoyens ne s'ennuient pas en manifestant peu. Ils patientent. C'est davantage qu'une nuance. Mais l'énergie intérieure à déverser est très vive lors des entretiens. S'engager, c'est une action de bien-être dans une démocratie. Car c'est se mobiliser pour garder la propriété de son sort dans la vie publique.
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De longue date, il y avait une compétition entre le contenu et l'audience. La question de fond : la qualité d'un contenu est-elle liée à l'audience ? La France de Vichy de Paxton, la Trahison des Clercs de Benda, les ouvrages d'Hervé le Bras ... : tous ces titres remarquables sont-ils nuls faute d'audiences ? Pendant des décennies, le partage de la qualité et de la quantité était accepté. Aujourd'hui, il n'y aurait plus d'espace pour la qualité sans audience. Bien pire, un produit est de qualité parce qu'il fait de l'audience. C'est une évolution terrible. Surtout quand on connait les "ficelles de l'audience" en France : les 3 C : du cul, de la colère et des conneries qui peuvent faire polémiques. Plus la polémique peut être grosse, plus l'audience est assurée. Historiquement, l'Italie était le pays de l'art tandis que la France était le pays de la pensée : le siècle des Lumières, les grands auteurs ... Le pays de la pensée fonctionne désormais au rythme de la "poésie des brèves de comptoirs" : la fâcherie éphémère, le coup de gueule, le mot déplacé, le jupon qui se lève .... Décadence totale. Et le pire c'est que s'insurger contre ce naufrage c'est être rétrograde. Désormais en France, la gestionnaire de la communication présidentielle serait une gestionnaire de paparazzi : le billet de Philippe Labro sur les "mimimarchanderies" est assassin. Le récent marqueur de cette évolution, c'est le billet de Charline Vanhoenacker sur France Inter. Elle est sympa. Elle a de l'humour. Mais ses billets souvent faits de nuances plafonnent à 10 000 vues sur YouTube. Que fait-elle pour booster ses audiences ? Elle enlève le haut. Résultat : 2 047 000 vues à ce jour. Un marqueur simple avec résultats assurés. Quand l'audience devient le marqueur de la qualité, la qualité en France ne requiert pas une imagination débordante. Une époque terrible de décadence.
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Souvent actuellement les mots en France sont maltraités. Et puis il y a des embellies. Les mots justes sont enfin utilisés. Un mot juste c'est toujours une promesse de bonheur. Le bonheur d'exprimer exactement ce que l'on pense. Celui d'avoir clarifié sa pensée. Car pour exprimer une émotion encore faut-il avoir identifié le sentiment. Le bonheur d'entendre exactement ce que l'autre pense. Les mots resteront donc intouchables dans le temps. Regardons l'actualité depuis 24 heures. Le dernier disque de Johnny. Dans les facteurs du succès hors du commun de cet artiste, certes une voix : qui peut imaginer qu'une personne atteinte d'un cancer du poumon puisse encore avoir une telle voix ? Mais des mots. Des mots forts. Justes. Des mots tellement forts et justes que l'on arrive à se les approprier parce qu'ils expriment des instants d'une vie. Ce goût des mots justes, un artiste l'a : Nicolas Bonnet. Dans ce constat, il peut y avoir de la partialité dans mon appréciation parce que je connais ses parents. C'est une partialité assumée parce qu'il y a un volet qui me plait beaucoup aussi dans cette réussite : le sentiment qu'un enfant peut exprimer une facette de tempérament que les parents avaient pu ou voulu ne pas laisser éclore de leur temps. Pendant des années, j'ai joué au tennis avec son papa. Dans nos discussions, alors même qu'il menait une vie professionnelle trépidante très minutée, il y avait une part de fantaisie et de sensibilité positive qui me surprenait tout le temps. Quand je revenais du tennis, je disais à mon épouse "c'est incroyable, Hervé passe sa journée à négocier des prix et il y a des moments où tu peux le découvrir sensible et plein de fantaisie". Je connais moins sa maman mais il y a une douceur dont on m'a souvent parlé que l'on retrouve dans les mots de son fils. C'est un aspect qui me touche toujours beaucoup que de constater ainsi combien un être humain est une construction complexe mais heureusement avec une part de logique dans la chaîne des âges. Avec un tel talent, nous avons la chance de pouvoir compter sur un artiste qui va ajouter son nom aux talents remarquables qui ont cette sensibilité pour exprimer des mots pour soi. Des mots qui nous touchent. Ceux que l'on s'approprie : les mots pour soi. Ils devenaient rares. Leur lumière n'en sera que plus forte. De très belles années sont devant lui. Et notre plaisir aussi.
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Détentrice déjà du triste record des échelons administratifs aux compétences croisées, la France s'est inventée ces dernières années une technostructure de plus : l'intercommunalité. La semaine dernière, dans l'agglomération grenobloise, la métropole a publié un document d'urbanisme. Des dizaines de milliers de pages particulièrement indigestes. Mais des perles fabuleuses pour qui connait le terrain. Un exemple concret. Pour la Commune de St Paul de Varces parmi les quelques richesses patrimoniales à conserver absolument selon ce document d'urbanisme est citée la "maison Rochas". Une propriété historique datant du XVII siècle. Le problème c'est que la technostructure locale a oublié que cette "richesse patrimoniale historique" a été vendue par la Commune propriétaire il y a 3 ans via le ... Bon Coin. Et dans la foulée, avec l'actuelle culture locale de "chasse aux arbres", les arbres centenaires ont été immédiatement abattus bien sûr ... A ce niveau de "perles" la lecture d'un document d'urbanisme dit de proximité promet manifestement...
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Le climat actuel a de quoi sérieusement inquiéter. Il faut dire que le microcosme parisien qui vit hors sol met beaucoup d'huile sur le feu. Un exemple : l'imagination mobilisée pour cacher la progression de la pauvreté en France. Sur BFM TV ce matin, ils indiquent que les "Français aiment les petits appartements". On imagine un couple ayant le choix entre un appartement à 110 m² et un autre à 55 m² se dire : "on choisit celui à 55 m² parce qu'on préfère tout ce qui est petit". Il y a quelques semaines, la même chaîne titrait "les Français aiment les découverts bancaires". Là aussi, on imagine un couple avec son compte bien fourni se dire "on va créer un découvert bancaire pour payer des agios". Et la liste pourrait continuer longtemps comme ce "les Français préfèrent les voitures utilitaires à bas prix". Là encore, on imagine un ménage ayant le choix entre une berline haut de gamme et une Daxia se dire "finalement la Dacia ce sera plus confortable pour nous". Tout est fait pour ne pas regarder une réalité en face : la pauvreté gagne du terrain en France. C'est le cas de la grande pauvreté tout particulièrement. Mais c'est le cas plus insidieusement de l'érosion des pouvoirs d'achat. Les ultra riches ont quitté la France pour leur statut fiscal. Les "pauvres officiels" échappent à l'imposition. Et la classe moyenne paye, paye toujours plus donc perd du pouvoir d'achat. Le jour où la classe moyenne engage cette révolte là, les institutions seront gravement secouées. Macron par son arrogance et son isolement perçus accélère ce processus. L'actuel pouvoir devrait faire davantage attention à ce volet là.
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La sagesse populaire dit à juste titre que "lire c'est voyager". Mais les ouvrages (livres et magazines) voyagent eux aussi au sens propre du terme. Et parfois le voyage peut être très ... inattendu. Juillet 1999, décès de JFK Jr. Nous sommes à Boston. Notre fils Thomas, 14 ans à l'époque, achète des magazines dont un joli n° spécial d'USA Today consacré à ce tragique événement. Pendant des années, ce magazine était dans la bibliothèque. Puis tout dernièrement, à la recherche d'une date, je le relis et le range mal. Plus précisément, je le laisse sur un coin de table. Lors de la dernière visite de notre petit-fils Léon, quelle surprise de le voir au fond de la remorque de son tracteur. Et impossible de le reprendre en sa présence. 19 ans plus tard, un magazine n° spécial voué à retracer une partie d'Histoire du "Prince de l'Amérique" se fait balader dans la remorque plastique du tracteur d'un enfant de 19 mois. Et en plus avec une balle de tennis posée par Chatham qui roule à chaque démarrage sur la couverture ... Il y a des moments où la relativité de la vie comme de la mort prend toujours un sens particulier pour vouer à l'humilité à ne jamais quitter.
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