
A Grenoble, la désignation de Mme Christiane Ayache comme "Madame Projet" est l'occasion pour moi d'exprimer les mots de l'expérience. Des femmes portent en elles la force de l'énergie et de l'enthousiasme dans des conditions irrésistibles. Dès mon enfance, j'avais éprouvé ce sentiment de découverte avec la force procurée par ma mère, cette poignée de mains sur le chemin de l'école passant tant d'énergie et de chaleur. J'ai retrouvé ces qualités avec mon épouse, Marie-Cécile, observant attentivement notamment sa fantastique passion positive mise dans l'éducation de nos deux fils.

Sur le plan professionnel, que de succès auraient été impossibles sans la participation de Danièle Péguilhan avec une mécanique intellectuelle remarquable.

Ou sans le goût de l'excellence au travail de Lydia Menut. Sur le plan politique, les mots objectifs de l'expérience imposent de citer notamment Marie-Josée Palacio, Sylvie Leborgne, Christiane Grimaldi, Marie Moussy : personne n'imagine l'énergie mise par elles dans la campagne 83. Seul un léger croque-monsieur à 13 heures pris sur l'angle du bureau en l'espace de 15 minutes était la "coupure" dans la journée de travail. Une campagne qui n'aurait jamais été la même sans Madeleine Maur, Marguerite Canolle, Suzanne Ferrand, Marie-Thérèse Phion. Une fois l'élection gagnée, la qualité du mandat n'aurait jamais été la même sans l'engagement des élus comme Eliane Bellot, Françoise Soldano, Françoise Paramelle. Un exemple concret parmi d'autres, le premier été (1983), Françoise Soldano a annulé ses vacances personnelles pour faire la tournée des centres municipaux des colonies de vacances. Un à un. Sur le terrain. Du jamais vu ! Il a souvent été question de la qualité de l'information d'alors, de sa créativité. Elle n'aurait jamais été identique sans Véronique Bouffard ou Béatrice Podico et toute cette belle équipe de Grenoble Mensuel, magazine en vente qui faisait envie à toutes les autres villes de France. Cette liste n'est pas exhaustive. Par avance, toutes mes excuses aux personnes pas citées. Sur le terrain du canton de Vif, lors de ma première élection cantonale (la campagne présentée comme ingagnable par définition), deux femmes ont été pour moi des surprises considérables. D'abord en tenant à m'accorder en plus de leurs heures de travail une aide énorme lors de cette première campagne cantonale (en plus d'habitants du secteur dont Martine Gouilloux au collage) : Monique Sacchi-Meunier et Christiane Ayache. Deux découvertes absolues. Deux femmes menues, quasi-frêles, élégantes, très urbaines dans leurs apparences. Mais le porte à porte à leurs côtés était un temps de dialogue fantastique : une sympathie exemplaire, une compassion réelle pour les problèmes exposés, une énergie inépuisable : des beaux tempéraments gagnants. Les coups de téléphone pour montrer leurs soutiens. Des moments qui ont créé chez moi une réelle et forte reconnaissance. Revoir aujourd'hui, Christiane Ayache engagée dans le combat grenoblois, c'est l'assurance d'un vrai professionnalisme, d'un sens du travail bien fait et d'une volonté à la solidité exemplaire. Avec l'âge, la seule référence doit être la vérité, sa part de vérité. Pas la complaisance. Encore moins un obscur intérêt. Et ma part de vérité, j'ai plaisir aujourd'hui à l'exprimer car c'est l'assurance d'un projet de qualité avec une coordonnatrice de ce talent et de cette rigueur.