A la fin de l'été 2019, deux constats méritent une attention particulière de nature à inquiéter sur des habitudes françaises. 1) Les animaux n'ont pas encore gagné leur statut d'être vivant sensible. Des progrès considérables sont intervenus dans d'autres pays (par exemple les Etats-Unis et le Rhode Island notamment). En France, les records d'abandons, de sauvageries sont toujours là. Un décalage incroyable. 2) La nature est restée au rang d'alibi. La nature au sens large (flore et faune) ne connait toujours pas le respect qu'elle mérite comme compagne indispensable de la vie tout simplement. Les rejets de déchets sauvages sont rois. Au point même cet été, d'avoir causé le décès d'un élu d'ailleurs bien rapidement oublié. Le plastique est diffusé comme jamais (à la différence de villes de nombreux autres pays : Canada, Australie ...). Localement, les arbres sont abattus dans des conditions irréelles même à l'extérieur d'un périmètre de chantier. Eux aussi sont maltraités sans respect de leur âge, de leur apport, de leur beauté, bref de leur vie qui n'est pas celle d'un objet.
Les parcs écologiques ne voient pas le jour mais, bien au contraire, un espace de verdure est qualifié de "dent creuse" pour être voué à être bétonné et bitumé. Et la liste pourrait durer longtemps. Tant que des sujets essentiels seront traités comme des alibis ponctuels éphémères, ces causes n'avanceront pas. L'un des problèmes majeurs de la France, c'est qu'elle fonctionne avec des alibis éphémères. Dernier exemple en date : lutter contre l'homophobie en condamnant des mention scandaleuses dans les stades de football. Et quand est-ce que le pays de Trenet, Aznavour, Brel, Dumont ... s'occupe du rap devenu si souvent une caricature d'insultes, de haines et d'atteintes à la dignité des femmes ? Sur tous ces sujets, c'est un triste pays qui évolue bien tristement.