Il y a 20 ans, nous étions à quelques heures de la tempête Martin. C'est difficile pour moi d'évoquer cette dernière semaine de l'année 1999 car c'est un temps difficile avec le décès brutal du mari de ma soeur frappé par une crise cardiaque alors qu'il était encore jeune. J'ai toujours à l'oreille le son de l'appel téléphonique de maman alors que je travaillais à mon bureau à Claix : "va vite voir ta soeur ...". Le second son qui reste à l'oreille c'est en pleine nuit le bruit des arbres qui cassaient sous la force du vent. A plus de minuit, avec Marie et les enfants, nous sommes sortis : le bruit dans la montagne était terrible. Le vent était devenu barbare : il cassait tout sur son chemin. Le week-end qui a suivi, nous avons effectué une longue promenade vers les Rioux. Un spectacle terrible d'arbres couchés, d'autres déchirés. C'était la première fois que l'on pouvait mesurer à ce point là l'impact d'un marqueur de vitesse des vents. Cette date ajoutée à d'autres connues notamment dans l'exercice de la présidence de l'Agence de l'Eau Rhône Méditerranée Corse (Vaison la Romaine, Nîmes ...) m'ont particulièrement sensibilisé aux risques naturels. Ce qu'on en voit à la TV est une infime partie de la réalité : par exemple ne jamais imaginer les odeurs dans le cadre des inondations. Mais surtout le sentiment d'anéantissement du calme des heures d'après. Un contraste tel que le calme parait inconvenant. La nature a repris son cours habituel alors même qu'elle a tout détruit quelques heures auparavant. Avec le dérèglement climatique, il faut manifestement mieux se préparer face aux risques naturels. La sensibilisation mériterait d'être beaucoup améliorée.
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