La civilisation occidentale a perdu une partie de ses forces dans le "mal de vivre". Elle considère des avancées comme gagnées à vie se perdant alors dans la mélancolie d'autres objectifs à atteindre. Il y a ainsi une sorte de flemme permanente au bonheur conquis par les avancées de plusieurs générations souvent au prix d'efforts considérables. Cette mentalité d'enfants gâtés toujours en quête du
"prochain plaisir" en ignorant ceux qui existent déjà conduit à la perte. Les démocraties modernes sont ainsi des princesses fainéantes dotées de la mémoire d'un poisson rouge, vouées à ne jamais être heureuses pour ce qui existe déjà. Il leur faut des chocs terribles pour prendre conscience des chances qu'elles ignoraient quand elles étaient là : les religions conciliées, la santé et actuellement la paix. Avec les actuelles images des destructions et des drames de familles déchirées, quelle révélation qu'est la paix !
On ressent la même chose quand on lit Homère ou Tolstoï, me semble t'il. C'est universel, la jeunesse badine.
Comme le soulignait Max Weber, au début du XXe siècle: sommes-nous ramenés à un constant désenchantement du monde? ( Max Weber, conférence intitulée "La profession et la vocation de savant" - 1917)
Rédigé par : Jean-Renaud Leborgne | 22 mars 2022 à 13:38