Hier, un monument du rugby est parti : Benoit Dauga est décédé. Dauga comme les Spanghero c'était la France des villages. Dauga venait du village de ... Montgaillard, ce qui ne s'invente pas. Lors d'un déplacement professionnel à Dax, j'ai rencontré Jean Pierre Bastiat, venu au rugby par admiration de Benoit Dauga. A l'écouter, je revivais les matchs de mon enfance : Les Boniface, Maso, Gachassin, Darrouy ... Le rugby, c'était l'accent des villages du Sud Ouest y compris avec les commentaires de Pierre Albaladejo. Je connaissais davantage de noms de villages du Sud Ouest que d'autres départements car ils faisaient la vie du rugby. Loin du
professionnalisme friqué. Mais la passion du ballon, de la camaraderie, du terroir. Ils travaillaient la semaine "dans la vraie vie". Ils s'entraînaient le soir. Ils jouaient le week-end. Les atouts étaient souvent naturels : des gaillards bien nés, élevés dans le respect du travail à la ferme. Bien loin des actuels gigolos du foot. Bon nombre d'entre eux ont connu des vies professionnelles très épanouies parce que le sérieux est un trait durable de tempérament. Pendant des années, cet esprit a alimenté ma passion du sport : défendre les couleurs de son collège puis de son lycée. S'amuser sainement avec des copains. Aimer gagner à la loyale. Une très belle époque.
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