La présidentielle américaine 2024 met en évidence un fait majeur : l'identité territoriale. Un territoire a un tempérament. Ce tempérament nait de très nombreuses interactions : l'espace, l'Histoire, les cultures locales dont les faits majeurs ... Penser que tout le monde est identique est une vue théorique détachée des réalités. Il y a des enracinements locaux qui font de chaque géographie une singularité. La présidentielle américaine oppose une candidate qui incarne la Californie face à un candidat qui veut incarner l'identité des grands espaces, les valeurs traditionnelles. Si l'identité de la Californie se scotche à Kamala Harris, elle va perdre la présidentielle car dans de très nombreux Etats la Californie incarne le futur qui effraie. Donald Trump avait perçu ce choc d'identités en pensant longtemps faire un ticket avec Kristi Noem, la Gouverneure du Dakota du Sud avant qu'elle ne ruine sa candidature avec des pages très malheureuses d'un ouvrage dont elle est au moins la signataire avant d'en être l'auteure garantie. En France, ce volet de l'identité territoriale mériterait davantage de considération. C'est l'une des fractures qui pose problèmes. A trop vouloir l'ignorer, des fossés se creusent.