
Début janvier, la LPO a publié des chiffres relatifs à la disparition d'oiseaux de la nature dans la région Auvergne Rhône Alpes, donc pas à l'autre bout de la planète. Ces chiffres sont les suivants. Ils sont particulièrement inquiétants. Il faut notamment citer : “ … le Coucou gris a diminué de 24 % depuis 2002, l’Hirondelle rustique a diminué de 17 % depuis 2002, le Pinson des arbres a diminué de 9 % depuis 2002, la Caille des blés a diminué de 41 % depuis 2002 ...”. L’urbanisation et l’occupation des sols par du bitume et du béton sont des facteurs majeurs de ce déclin d’espèces. La LPO lance une alerte. A ce jour, l'espace du Villarey tant qu'il reste espace naturel, c'est un large couloir d'accès à la zone humide qu'est le Lavanchon. Demain, plus de 100 logements dont des immeubles élevés constitueront un mur de bitume et de béton dramatique pour des espèces animales les coupant de la zone humide et d'ailleurs divisant pour la première fois à ce point la Commune en deux blocs : Ouest et Est. L'actuel projet de PLUi qui assure la promotion de l'étalement urbain est un non sens absolu. C'est dommage que les élus sortants de St Paul n'aient pas voté contre.

Lundi prochain (27/01), une réunion de travail est prévue. Elle devrait notamment aboutir à une décision de recours contre le PLUi, hypothèse envisagée dans de nombreuses Communes. Car le PLUi est un non sens absolu dont se détachent déjà des votants du 20 décembre. Sur St Paul, le projet d'affaire immobilière du Villarey voté par anticipation du PLUi (notion juridique particulièrement atypique qui consiste à connaitre le contenu d'un texte avant même qu'il n'ait été voté ...), tous les beaux efforts individuels menés par des habitants sur la Commune de St Paul pour préserver des oiseaux de la nature notamment seront vains si demain sur plus de 3 hectares dans une zone aussi sensible c'est le béton et le bitume qui remplacent la nature. C'est la vraie décision à rendre le 15 mars.
